lundi 30 avril 2007

Un an à Liège

Il y a un an exactement que nous avons enménagé dans "notre" maison à Liège, l'Homme et moi.

Je nous vois encore au milieu des caisses et des meubles déposés là par le soin de nos amis. Et très vite, on s'est mis à habiter la maison, à l'habiter de nos petites habitudes. En s'installant ensemble, les habitudes (communes, et celles de l'autre) s'installent avec. Ce sont des compagnons ambigus, tantôt adorés, tantôt maudits.

L'habitude peut évoquer le plat préféré qu'on mange trente jours de suite: le plat est de moins en moins délicieux, d'abord il ennuie, ensuite il agace. La répétition du merveilleux aiguise le regard pour le pas-si-merveilleux.

Mais l'habitude peut aussi ressembler à la trentième lecture qu'on fait de son histoire préférée à un enfant : le récit est d'autant plus délicieux qu'il est parfaitement connu. La répétition du merveilleux rend le merveilleux plus vrai, plus proche, plus intense, car de surcroît durable.

C'est cette deuxième expérience qui est de loin la plus surprenante, la plus insoupçonnée lorsque l'on vit en couple ; cette espèce de plaisir énigmatique de la répétition.

(Photo par Yannick : Un cadeau auquel on ne s'habitue jamais (un nain de jardin), reçu lors de la Pendaison de la Crémaillère. Ah quels blagueurs, ces copains!)

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