dimanche 22 avril 2007

"Nous sommes tous des enfants d'immigrés!"

Déjà dimanche soir. Je trouve enfin un petit moment pour écrire un billet.

Mes projets bouillonnent, expandent, m'accaparent. Ce weekend j'ai en plus accompagné l'Homme dans les siens.


Parmi tous ces agissements était inscrite dans nos agendas aujourd'hui à 14:00h une manif. Il s'agissait d'une manifestation contre Vottem en particulier et contre tous les centres fermés en Belgique en général. Ces centres qui emprisonnent des personnes qui ont pour la plupart commis comme seul délit d'être sans papiers sur le territoire belge; ces centres qui enferment des enfants et qui constituent de véritables zones de non droit où l'on calme les gens à coup de camisoles chimiques (les dernières "fuites" sur le sujet sont en effet effrayantes!).

Dieu sait que la cause me tient à coeur et que je connais la problématique. Et pourtant, aujourd'hui on y allait avec des pieds de plomb, sans conviction ressentie, parce qu'on s'était dit que c'est important, que l'on avait décidé qu'il fallait participer et parce qu'on l'avait noté dans nos agendas.

Et puis, une fois lancés avec les gens (700 selon les média, plus que honorable), l'envie d'être là est venue avec les mots scandés: "Vottem, 8 ans déjà, nous n'acceptons toujours pas!"
Je savais tout à coup qu'il fallait être là, que c'était important, je le sentais dans mes tripes.

On a passé un très bon moment, en marchant, en discutant, en musique et au soleil. C'est d'ailleurs souvent comme ça, dans le flux du quotidien, on a mille autres choses en tête qu'une question politique qui ne change rien à ce foutu quotidien. Et, pourtant... Qui a dit que la révolte ne se fait pas dans les agendas?

En France aussi, les gens ont aujourd'hui utilisé leur agenda, ils ont été voter. La journée s'est donc bien terminée, avec des résultats relativement encourageants des présidentielles françaises... (Même si un certain fils d'immigrés ayant des problèmes avec d'autres enfants d'immigrés a largement gagné le premier tour)


(Photo: Manifestation en 2006 contre le pacte des générations, à Bruxelles)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Es gibt diese leichten Zwang ausübenden Riten (Terminkalendernotiz u.a.), die uns neben anderen Momenten vor der Resignation und dem Nichtstun bewahren.

Jacques