dimanche 27 janvier 2008

Mecha(ts) et moi

Mecha, la nomade sédentaire. Elle ne me colle plus à la peau, elle glisse de mes épaules comme le manteau à la fin de l'hiver.

Peut-être qu'elle me reviendra, ou pas. Peut-être qu'un nouveau blog naîtra, avec une nouvelle ligne éditoriale.

Donnez-moi un peu de temps.


jeudi 17 janvier 2008

La liberté des limites

Lorsque l'on me demandait pourquoi je faisais une psychanalyse, j'aimais répondre que je cherchais à agrandir mon champ de liberté individuelle. J'entendais par cela non pas mieux maîtriser mes démons, mais moins les craindre. (Mais cela je ne l'ai compris que maintenant.)

L'analyse a réellement commencé le jour où j'étais frappée par des douleurs mystérieuses au niveau des articulations. Une épaule, une hanche, deux genoux...un fantôme qui se déplace au gré de ses envies perverses. Ces douleurs limitaient mes mouvements et étouffaient ma joie de vivre. Elles me faisaient surtout atrocement peur.


La psychanalyse s'est terminée le jour où j'ai claqué la porte chez mon analyste. Ce jour-là j'ai pris au sérieux mes propres limites. J'y ai redécouvert mon existence.


N'est-ce pas étrange que ce sont les limites qui nous rendent libres?


(Photo Nouvel An par Yannick.
2007 était une belle année, intense et pleine. En fin d'année j'ai pu titiller mes limites de manière plus ludique en Afrique. Que 2008 soit du même cru... :-)

lundi 14 janvier 2008

Affronter la récolte

Manque de discipline et malhonnêteté intellectuelle, tel est le verdict que je porte actuellement sur moi-même si j'en crois mon inconscient. Dans le rêve de cette nuit, je passais un test en maths que je n'avais pas préparé. Cela ne m'intéressait pas. Je trichais donc, sans aucune gêne, en me servant ostensiblement du manuel scolaire. Mais à la dernière minute, la supercherie est découverte. Je perds la face et tout le monde me regarde de travers. Tzz, elle n'est qu'une tricheuse!

C'est un peu l'équivalent du rêve du grand concert où le rêveur réalise au dernier moment qu'il n'a jamais appris à jouer du piano. C'est bien ce que je ressens face au matériel récolté et qu'il faudra, après une absence de deux mois, analyser de fond en comble. C'est une tâche charnière. C'est le moment où va réellement se dévoiler (ou non) l'intérêt de ma question de recherche. C'est du créatif. Et je m'y mets avec l'enthousiasme d'une fonctionnaire.

La vie était incroyablement douce ces derniers jours, ces dernières semaines, ces derniers mois. Pourquoi se faire du mal? Je suis devenue une enfant gâtée qui ne suit que ses envies, contente d'elle-même. Et qui n'a pas envie de faire ses devoirs en attendant qu'elle soit assez grande pour réaliser son rêve.

vendredi 11 janvier 2008

Du calme poupoule...

C'est ce que je me dis à moi-même. Ne t'emballe pas! Les fonds ne sont pas encore accordés, même si nos alliés sont compétents et reconnus. Et puis, je ne suis pas la seule du groupe à être intéressée par le poste, car le deuxième mi-temps, nous comptons le fractionner en freelance, histoire de pouvoir utiliser l'argent pour différents cliniciens. Et puis, et puis, et puis...comment ferais-je pour vivre entre Luxembourg et Liège? Avec quelle qualité de vie? Et si j'accepte, suis-je assez compétente ? Coordination d'équipe, consultations, relations publiques, gestion journalière et accueil de la demande... Tout cela sur le terrain socio-psy dense et miné du Luxembourg.

J'aime les défis, mais il me semble qu'il y en a que je n'ai pas encore mené très loin... Il faudrait une sacrée discipline pour faire avancer la thèse avec un mi-temps à Luxembourg.

Bon, je ne duperais personne avec mes arguments, dans le fond de mon coeur c'est oui, oui, trois fois oui! Vive la fuite en avant!

jeudi 10 janvier 2008

Attaque!!!!!




Lorsque l'on pousse un objet qui résiste et cet objet cède soudainement, on est du moins étonné, sinon effrayé, désemparée. L'énergie déployée risque de nous envoyer dans le décor. L'obstacle éliminé, le vide nous accueille les bras ouverts.

C'est un peu l'expérience que j'ai faite en escaladant le Mont Meru. J'étais si heureuse de le deviner devant moi dans les nuages, sachant que pendant trois jours ma vie serait sous son joug délicieux. Sachant que pendant tout ce petit temps, mon regard ne serait attiré que par son sommet glacial, mon être heureux dans le nirvana de la concentration et de l'effort. Quand après 6h d'ascente nocturne nous sommes arrivés, je n'étais pas joyeuse. Un vague sentiment de fierté était là, dominée par la fatigue et...rien. C'était fini. Il fallait rebrousser chemin.
Cette expérience m'a définitvement fait comprendre à quel point le défi m'est vital. A quel point mon être se soutient dans l'engagement, la lutte, l'effort. Sans, je m'ennuie, je m'emmerde, je m'abrutis, je déprime. Le dégoût de l'école où nous pourrissions passifs dans les bancs, c'était ça aussi.

Là, contre toutes attentes, une petite forteresse vient de céder. L'association pour la santé mentale des réfugiés et migrants que nous construisons au Luxembourg depuis 2005 se dotera très probablement de deux-mi temps psychologues à partir de mars/avril. Je pourrais être de ceux-là, être payée pour continuer ce projet que je considère un peu comme mon bébé. Une décision s'impose rapidement.

De toute façon je suis très heureuse de cette avancée. Pas de doute, la lutte ne fait que commencer.

jeudi 3 janvier 2008

Rencontres (Des choses aux mots 2)

Un voyage ce ne sont pas uniquement des lieux qui se suivent, mais ce sont aussi des personnes qu'on croise, qui marquent d'une manière ou d'une autre.
  • Il y a Katrine, la norvégienne avec qui j'ai partagé le taxi de l'aéroport et une bière fraîche dans l'euphorie de la première nuit africaine.
  • Un prêtre dans le bus vers Kabale qui a placé dans une perspective temporelle un trajet interminable.
  • La rencontre si attendue de A., l'ami de mon amie.
  • L'homme aux mille questions dans le minibus entre Kabale et Mbarara.
  • L'autre touriste, un même visage blanc qu'on croise et recroise autour de Fort Portal.
  • Le jeune homme qui nous colle comme une ombre, persuadé qu'on détienne la clef de l'Europe. Il nous aurait volontiers suivi jusque dans l'avion...
  • Le visionnaire dans la campagne. Un homme qui a lancé un projet de développement communautaire par le tourisme, et qui nous éclaire brillamment sur le contexte politique ougandais pendant que sa famille nous improvise un repas.
  • Le couple canadien qui nous raconte l'ascension du Mount Kenya et la descente du Nil en rafting. (ils recommandent chaudement les deux)
  • Les deux jeunes hommes guides de montagne dans le massif des Rwenzori qui osaient poser des questions sur la fertilité freinée des blancs autour d'un feu de bois.
  • Nos compagnons d'infortune (israéliens) du rafting. On a fini la journée en discutant de judaïsme, Freud etc. (mais pas du conflit israélo-palestinien)
  • Le cowboy de Nairobi, un taximan qui nous a pris sous la protection de son chapeau Western, en nous reconduisant gratuitement (!) au lieu de départ.
  • L'homme aux 900 jours de haute montagne, un allemand de la soixantaine, qui collectionne les ascensions de montagne comme d'autres des voitures miniatures. En descendant (nous étions à bout de forces, en pleine montée) il nous propose gentiment un "power-hug" pour nous encourager.
  • Le guide de montagne dont la sensibilité et les yeux tristes nous ont touchées. Et qui a le merite incontestable de nous avoir trainées au sommet.
  • Le serveur timide qui en a marre des Africaines. Le troisième jour il ose enfin nous demander des tuyaux pour rencontrer une Européenne (après avoir constaté qu'il est face à deux femmes pratiquement mariées).
  • O., une amie de mon amie, en vacances à Zanzibar.
  • Le moniteur de plongée et sa drague non conventionnelle lors de la soirée à Zanzibar.
  • Les Américains qui ont failli s'excuser de leur nationalité. Des hippies de Berkeley, California. Ouf, ils existent encore!
Et tant d'autres petites rencontres déjà presque oubliées...

mardi 1 janvier 2008

Bonne année!

J'adore les soirées déguisées... Vous devinez qui je suis? Un indice, le thème était "be famous" et on était deux filles lookées comme ça...et il y avait un petit chienchien. Alors? :-)
Je vous embrasse et je vous souhaite une belle année 2008, truffée de petits et grands bonheurs!

(Tout est arrivé si vite cette année, c'était Noël et puis tout de suite, en deux temps, trois mouvements, Nouvel An. J'ai négligé mon blog, je n'ai pas terminé avec les souvenirs des vacances, et il est grand temps de me replonger dans mon travail. Je vous dis à bientôt.)