lundi 25 juin 2007

Montagnes russes

Comme toute ado véritable, j'avais un petit côté bipolaire, avec des hauts et des bas pas toujours très comfortables. A vrai dire, je passais plus de temps dans la brume des vallées sombres que sur les sommets jubilatoires. Heureusement qu'il y avait le grunge à cette époque, fournissant un soundtrack original aux doutes existentiels et à la mélancolie.

Et aujourd'hui, grâce à la psychanalyse, je me trouve rajeunie! Je retrouve une instabilité émotionnelle depuis longtemps rangée au placard avec ma longue jupe noire et mes bottes à semelles compensées (quoique là aussi, ça revient à la mode, apparemment...). Des jours, je me sens très bien, libre, avec un regard neuf, et puis tout à coup, un abattement, une grosse fatigue, une dépréciation de soi, pénibles! Et ça vient comme ça, ni vu ni connu, tout à coup le sens me lâche. Inutile d'ajouter que c'est ces jours-là que ça avance, sur le divan. J'ai goûté au fruit ambigu, il faudra aller jusqu'au bout...

Il reste plus qu'à espérer que je retrouve mon CD des Smashing Pumpkins... "Despite all my rage, I'm still just a rat in a cage!"

(Photo: montagnes suisses)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Die zweideutige Frucht, von der Du genascht hast, ist die bittere Frucht der Erkenntnis als Selbsterkennntnis. Gerade bei bipolaren Charakterstrukturen mag die Zweideutigkeit der Frucht homöopathische Wirkungen erzielen. Dass der Sinn uns im Stich lässt, ist das, was ich mal die große Langeweile genannt habe, die der Depression benachbart ist, und gegen die präventiv das bewährte Mittel der Tätigkeit schützen kann.

Anonyme a dit…

Bonjour mecha,
La vie à deux apporte aussi, je trouve, cet enchaînement de hauts et de bas. L'autre, différent, me bouscule, me renvoie à moi même et finalement à ma solitude. Et pourtant cet échange - s'il n'est pas desctructeur - mais qu'il me met en mouvement est tellement fécond!

Mecha a dit…

Bonjour Jacques, je lis actuellement sur le travail du deuil et son aspect créateur de sens...c'est assez passionnant. Pouvoir lâcher certains sens pour en découvrir/créer de nouveaux. Il s'agit aussi de cela en analyse. Je ne vise pas de changement radical, juste un espace de liberté interne agrandi.

Bonjour Laurence, ça faisait un petit moment... Pour moi, la vie à deux s'avère plutôt stabilisatrice émotionnellement. En général, mais pas toujours!