Robert est mort. Robert, l'âme du quartier, le vieux qui était toujours là, à manifester, à organiser les fêtes, à pester contre les autorités, à réparer les vélos des enfants du quartier. Je suis à chaque fois surprise en apprenant la mort de quelqu'un, comme si c'était un accident de parcours extraordinaire. Suit alors une rapide vérifaction de l'âge, comme un réflexe rassurant, "Il avait quel âge?" Ben, Robert n'était pas si vieux, dans les 60. Et il me saluait toujours quand je passais en vélo devant chez lui.
C'était hier. Et depuis, l'allégresse des derniers jours s'est évanouie. L'horizon s'est obscurci, bouché même. Effets de l'inconscient, comme dirait quelqu'un qui est mort (pour moi).
Dans les dix jours à venir, je dois boucler ma recherche, mais je vois des obstacles partout. C'était ma première pensée aujourd'hui en me réveillant: je n'y arriverai pas. En fait, j'en ai pas envie. Ce qui est pire.
(Photo : L'Eglise St. Foy, dans le Quartier Saint-Léonard)
C'était hier. Et depuis, l'allégresse des derniers jours s'est évanouie. L'horizon s'est obscurci, bouché même. Effets de l'inconscient, comme dirait quelqu'un qui est mort (pour moi).
Dans les dix jours à venir, je dois boucler ma recherche, mais je vois des obstacles partout. C'était ma première pensée aujourd'hui en me réveillant: je n'y arriverai pas. En fait, j'en ai pas envie. Ce qui est pire.
(Photo : L'Eglise St. Foy, dans le Quartier Saint-Léonard)