lundi 24 décembre 2007

Prolifiques Tropiques (Des choses aux mots1)




Un matin je me lève, je sors du dortoir pour me rendre à la salle de bain. Je vois tout de suite que quelque chose est arrivé la nuit. Un cataclisme. Des énormes tas de cendre revêtent le sol, s'entassent dans des lavabos, débordent des douches. Je m'approche, fascinée...ce sont des mouches argentées! Des milliers, des millions de mouches qui sont venues mourir là ensemble. Comme un signe divin.

La première nuit dans le gîte de montagne, je suis réveillée par une pluie qui semble vouloir tout emporter. Une force apocalyptique. Dans mon lit, j'attends l'arche de Noé, mais la baraque tient bon. Le matin, le monde est comme au premier jour.


Le ciel est plus étoilé, la nuit plus noire que chez nous. En observant un serpent venimeux engloutir un lézard, je comprends tant de choses. La proximité absolue entre vie et mort.


C'est cette puissante marmite qui est le berceau de l'humanité. Sous les Tropiques je renifle le fantasme des origines. Ceci n'est pas une terre rationnelle.

Joyeux Noël!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Verglichen mit dem Urknall, dem Ursprung und der Geburt hat der Tod fast etwas Rationales.